Nous avons réalisé cette installation du 9 au 16 septembre 2012 sur la Digue du Large. Une semaine face à la mer, ivres de vent et de soleil, à poser ensemble ce geste dérisoire et magnifique. L’œuvre a résisté à un mistral de force 9, mais pas à quelques mains humaines. Nous n’avons vu de notre ouvrage que ce que nous vous donnons à voir ici. à peine achevée, l’installation fut détruite par un passant de la Digue et pas une feuille d’or ne fut retrouvée alentour ! Nous ne saurons jamais ce qui lui déplut tant, ou peut-être ce passant s’est-il pris au jeu de l’œuvre, y voyant là un matériau de valeur ? L’enquête fut vivement menée au sein du Port et restera sans réponse : qui a volé l’or d’Afrique ? c’était bien la question posée, me dit-on simplement au secrétariat du service de sécurité… Les deux jours qui suivirent, nous avons à nouveau recouvert quelques blocs avec ce qui restait d’adhésif, pour enfin apercevoir depuis la mer, lors d’une promenade en bateau, les éclats de lumière d’Or d’Afrique…
Projet en dérive
Half Moon
"Half Moon"
2005
Photographies tirages numériques
Le projet "Half Moon", en gestation depuis quelques années, voit le jour par une série de photographies du site, comme en suspension dans un « no man’s land ». Cela fait déjà quelques dix années que les prémisses d’une potentielle résidence balnéaire sont en attente sur la route d’Azemmour, chaque fois qu’il passe devant cet espace, à la fois abandonné et en devenir, l’artiste s’y arrête pour s’imprégner de la poétique absurde qui s’en dégage. C’est ce qu’il donnera à voir dans les images déréalisées qu’il produira comme autant de maquettes d’architectures improbables et pourtant bien réelles. Il reviendra par la suite en 2009 sur le lieu avec une vidéo, "L’homme qui court", dans laquelle il se met lui-même en scène dans l’énigmatique architecture du lieu.
(Extrait de la chronobiographie de Hassan Darsi - florence renault, 2011)