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Nous avons réalisé cette installation du 9 au 16 septembre 2012 sur la Digue du Large. Une semaine face à la mer, ivres de vent et de soleil, à poser ensemble ce geste dérisoire et magnifique. L’œuvre a résisté à un mistral de force 9, mais pas à quelques mains humaines. Nous n’avons vu de notre ouvrage que ce que nous vous donnons à voir ici. à peine achevée, l’installation fut détruite par un passant de la Digue et pas une feuille d’or ne fut retrouvée alentour ! Nous ne saurons jamais ce qui lui déplut tant, ou peut-être ce passant s’est-il pris au jeu de l’œuvre, y voyant là un matériau de valeur ? L’enquête fut vivement menée au sein du Port et restera sans réponse : qui a volé l’or d’Afrique ? c’était bien la question posée, me dit-on simplement au secrétariat du service de sécurité… Les deux jours qui suivirent, nous avons à nouveau recouvert quelques blocs avec ce qui restait d’adhésif, pour enfin apercevoir depuis la mer, lors d’une promenade en bateau, les éclats de lumière d’Or d’Afrique…
Projet en dérive
Amulettes / Tamima
Série "Amulettes"
2023-2025
Bois et peinture / ou plexiglas
La notion de chantier est récurrente dans le travail de Hassan Darsi, un chantier symbolique, à l’échelle d’un monde terrain d’enjeux politiques, humains, sociétaux, écologiques et culturels. Et comme tout chantier commence par l’édification d’un échafaudage, c’est cette première étape, nécessaire et constructive, qui se montre ici comme un moment «zéro» marquant le début de possibles... Ces Amulettes démesurées auxquelles on attribue une vertu protectrice, s’imposent dans l’espace dans un jeu visuel d’entrelacs de bois en apparence fragile, rehaussés, ou pas, par une couleur qui vient en souligner le trouble. Le bleu céleste propose une présence évanescente empreinte de sérénité ; le noir anthracite n’est pas sans évoquer la couleur du charbon et semble absorber la présence même de l’échafaudage tout en l’imposant dans un ancrage profondément terrestre. Pliées et adossées au mur, les Amulettes s’imposent comme une matrice, un moment arrêté dans le processus. Elles deviennent un bas-relief troublant, proposant des points de vue à la fois minimalistes et complexes. On y retrouve la couleur dorée, propre à de nombreux travaux de l’artiste, et l’échafaudage s’impose alors dans la lumière précieuse d’un or qui vient en détourner l’usage.
(florence renault)
La construction de nouveaux quartiers et de nouvelles Villes na jamais été aussi intense que durant les dernières décennies. L'architecture d'acier et de verre occupe une place importante dans les structures réelles et symboliques des quartiers d'affaires des grandes capitales. L‘Amulette (2025), réalisée en plexiglas transparent, est la dernière œuvre de cette série initiée par Hassan Darsi il y a quelques années. Cette sculpture repose sur une trame cartésienne, un module de construction répliqué à l'aide d'un gabarit, avec l'idée d'une construction permanente. Les matériaux choisis, comme souvent dans l'œuvre de Darsi, suggèrent un double sens: le jeu entre transparence et opacité fait écho à l'architecture contemporaine, à la fois ouverte et cloisonnée, tout en intégrant une dimension symbolique. La transparence et l'opacité sont des notions cruciales tant dans les modèles sociaux que dans les choix de gouvernance.
(fExtrait du texte de Abdallah Karroum pour l'exposition Poem)

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