Nous avons réalisé cette installation du 9 au 16 septembre 2012 sur la Digue du Large. Une semaine face à la mer, ivres de vent et de soleil, à poser ensemble ce geste dérisoire et magnifique. L’œuvre a résisté à un mistral de force 9, mais pas à quelques mains humaines. Nous n’avons vu de notre ouvrage que ce que nous vous donnons à voir ici. à peine achevée, l’installation fut détruite par un passant de la Digue et pas une feuille d’or ne fut retrouvée alentour ! Nous ne saurons jamais ce qui lui déplut tant, ou peut-être ce passant s’est-il pris au jeu de l’œuvre, y voyant là un matériau de valeur ? L’enquête fut vivement menée au sein du Port et restera sans réponse : qui a volé l’or d’Afrique ? c’était bien la question posée, me dit-on simplement au secrétariat du service de sécurité… Les deux jours qui suivirent, nous avons à nouveau recouvert quelques blocs avec ce qui restait d’adhésif, pour enfin apercevoir depuis la mer, lors d’une promenade en bateau, les éclats de lumière d’Or d’Afrique…
Projet en dérive
Ardoises / Saboura
Série "Ardoises"
2020 - 2023
Pastel tendre blanc sur dibond
Pastel tendre blanc sur bois
Les Ardoises reprennent le « motif » de l’échafaudage en trait blanc sur fond noir. On y retrouve la même fragilité apparente des entrelacs, renforcée par l’évanescence du dessin au pastel tendre, la même mise en abyme géométrique. Contraint dans l’espace d’un cercle dont les lignes cherchent parfois à s’échapper en débordements et prolongations, le regard s’enfuit indéfiniment dans un dédale de perspective. Quand l’échafaudage se fracture en deux parties, indépendantes l’une de l’autre mais intimement reliées par les lignes qui le constituent, la brèche dans le dessin propose alors un nouveau motif répétitif, une frise verticale qui vient à la fois scinder l’échafaudage et le réparer par un léger emboitement, ou inversement mettre en exergue une étape constructive de son processus d’élaboration... Dans ces tableaux noirs, comme dessinés à la craie, on peut lire une réminiscence de souvenirs d’école de l’artiste, mais aussi une référence plus frontale à la transmission des savoirs qui « échafaude » notre avenir.