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Nous avons réalisé cette installation du 9 au 16 septembre 2012 sur la Digue du Large. Une semaine face à la mer, ivres de vent et de soleil, à poser ensemble ce geste dérisoire et magnifique. L’œuvre a résisté à un mistral de force 9, mais pas à quelques mains humaines. Nous n’avons vu de notre ouvrage que ce que nous vous donnons à voir ici. à peine achevée, l’installation fut détruite par un passant de la Digue et pas une feuille d’or ne fut retrouvée alentour ! Nous ne saurons jamais ce qui lui déplut tant, ou peut-être ce passant s’est-il pris au jeu de l’œuvre, y voyant là un matériau de valeur ? L’enquête fut vivement menée au sein du Port et restera sans réponse : qui a volé l’or d’Afrique ? c’était bien la question posée, me dit-on simplement au secrétariat du service de sécurité… Les deux jours qui suivirent, nous avons à nouveau recouvert quelques blocs avec ce qui restait d’adhésif, pour enfin apercevoir depuis la mer, lors d’une promenade en bateau, les éclats de lumière d’Or d’Afrique…
Projet en dérive
ZONE D'INCERTITUDE
Zone d’incertitude
2014
Vidéo HD 16/9
10’00 minutes
Un homme peint. La frêle corniche qui abrite ses pas est à une vingtaine de mètres du sol... En bas la rue, la circulation, le cœur historique de Casablanca... Il peint un bâtiment abandonné et en ruine de l’époque du protectorat, jadis fleuron de l’économie française au Maroc. Une action vaine qui souligne les paradoxes socio-économiques du Maroc... Un geste exagérément ralenti, comme suspendu dans l’espace et le temps, qui interroge la légitimité de nos actes en même temps qu’il créé une Zone d’incertitude dans laquelle la réalité pourrait devenir fiction.
(FRD)
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