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Nous avons réalisé cette installation du 9 au 16 septembre 2012 sur la Digue du Large. Une semaine face à la mer, ivres de vent et de soleil, à poser ensemble ce geste dérisoire et magnifique. L’œuvre a résisté à un mistral de force 9, mais pas à quelques mains humaines. Nous n’avons vu de notre ouvrage que ce que nous vous donnons à voir ici. à peine achevée, l’installation fut détruite par un passant de la Digue et pas une feuille d’or ne fut retrouvée alentour ! Nous ne saurons jamais ce qui lui déplut tant, ou peut-être ce passant s’est-il pris au jeu de l’œuvre, y voyant là un matériau de valeur ? L’enquête fut vivement menée au sein du Port et restera sans réponse : qui a volé l’or d’Afrique ? c’était bien la question posée, me dit-on simplement au secrétariat du service de sécurité… Les deux jours qui suivirent, nous avons à nouveau recouvert quelques blocs avec ce qui restait d’adhésif, pour enfin apercevoir depuis la mer, lors d’une promenade en bateau, les éclats de lumière d’Or d’Afrique…
Projet en dérive
Quelques lieux
Octobre 2009,
Adhésif doré et techniques mixtes.
L'installation inaugure une série d’œuvres réunies sous le titre générique Applications dorure. Le blanc d’Espagne ici vient perturber la surface lisse et réfléchissante de la dorure pour laisser place à une possible intervention du visiteur par effacement. Le cadre doré s’est étendu jusqu’à devenir la surface d’un travail qui s’émancipe de ce qui subsistait de l’idée même du tableau et se simplifie dans un minimalisme qui marque le début d’une exploration méthodique du matériau dorure.
(Extrait de la chronobiographie de Hassan Darsi - florence renault, 2011)
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